vendredi 11 novembre 2016

Au Kenya, les marchandes de soleil domestique

Traversée d’une Afrique bientôt électrique (5). A Nairobi, les kits solaires gagnent du terrain, même dans les quartiers cossus.
Penina et Jacob négocient avec Isaac, un commerçant de Nairobi,
pour qu’il accepte de vendre les kits D. Light dans son magasin
.
Il fallait la douce morsure de l’ennui pour que Penina sorte de sa retraite anticipée. Ça lui a pris comme ça, un jour de langueur devant la télé. Al-Jazira diffusait une conférence sur l’énergie dans laquelle un jeune Américain élancé présentait son produit pour « améliorer profondément la vie des Kényans ». Un kit solaire domestique avec panneau photovoltaïque, une radio, une lampe torche et trois bulbes. C’est ce que proposait Ned Tozun, le président de D. Light, société américaine basée au Kenya, pour illuminer les foyers de ceux qui n’ont pas d’électricité. Mais c’est d’abord dans la tête de Penina qu’une ampoule s’est allumée.
Présentation de notre série   Traversée d’une Afrique bientôt électrique
Elle a commandé son kit puis l’a testé dans sa maison de Koma Rock, quartier cossu de la banlieue de Nairobi. Un standing qui ne l’épargne pas des nombreux délestages subis sur le réseau de la Kenya Power, la compagnie nationale d’électricité. « Il me fallait seulement une solution de secours pour les coupures, raconte-t-elle. Puis je me suis rendu compte après le premier mois qu’en utilisant du solaire, je divisais ma facture d’électricité par deux ». A 53 ans, après une longue carrière dans la société nationale des chemins de fer puis dans une compagnie minière rachetée par les Chinois, elle estimait avoir fait sa part de charbon. Elle n’avait pas prévu que le discours bien rôdé d’un manager de D. Light allait titiller à ce point sa fibre commerçante.

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