vendredi 4 septembre 2015

Mariam Malak, la «lycéenne du zéro» qui fait scandale en Egypte

Des lycéens égyptiens dans une classe «high tech» d'un établissement privé, en 2013 au Caire.
Des lycéens égyptiens dans une classe «high tech» d'un établissement privé, en 2013 au Caire.
Les notes de Mariam Malak font scandale en Egypte. La jeune fille a eu zéro au bac, alors qu'elle obtenait d'excellentes notes les années précédentes. Cette affaire de la « lycéenne du zéro » agite les réseaux sociaux égyptiens, sur lesquels le ministère de l’Education est descendu en flamme par des internautes qui l’accusent de falsification et de corruption.
Le scandale a éclaté via Facebook et Twitter, avec le hashtag #JeCroisMariamMalak(#انا_مصدق_مريم_ملاك, en arabe), du nom de la lycéenne qui obtenait plus de 90% chaque année et a, soudain, eu une série de zéro au bac. La nouvelle est rapidement devenue virale et les internautes ont pris fait et cause pour Mariam, originaire de la ville d’Assiout, en Moyenne-Egypte.
Echanges de notes ?
La jeune fille accuse des responsables de la salle de contrôle des résultats d’avoir échangé ses feuilles de réponse avec celles d’un autre candidat. La pression des internautes a poussé le parquet à ouvrir une enquête, avant de la classer sans suite, au grand dam de l’intéressée et des internautes. Face à ces accusations, les experts du ministère de la Justice ont affirmé que l’écriture figurant sur les feuilles d’examen était bien celle de Mariam Malak. Le ministre de l’Education a même menacé de poursuivre la lycéenne en justice pour calomnie.
« Le ministère du Zéro »
Mais ces réponses ne semblent pas avoir convaincu les internautes. Ceux-ci soulignent que les feuilles de réponse de Mariam Malak, qui étaient blanches, avaient été échangées et que la seule écriture existante était celle de la couverture des documents, où la jeune fille avait bien inscrit son nom et ses coordonnées. Une lettre de démission du ministre de l’Education a même été publiée sur le Net. Un faux, selon le ministre, qui a menacé de poursuivre les internautes qui la relaient.
L’affaire continuant à faire du bruit, le Premier ministre égyptien a personnellement reçu Mariam Malak et l’a invitée à ne pas désespérer d’obtenir ses droits. Un geste qui n’est que « de la pommade, en attendant d’étouffer l’affaire », pensent les internautes qui surnomment désormais le ministère de l’Education, « le ministère du zéro ».
KJ

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