mardi 12 mai 2015

Embuscade meurtrière contre un convoi militaire dans le nord du Mali

L'attaque qui a fait au moins huit morts a été revendiquée par la Coordination des mouvements de l'Azawad. Ici, des combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad, dans le voisinage de Tabankort (nord du Mali), le 15 février 2015.
Plus que quatre jours avant la signature d'un accord de paix pour le nord du Mali. Mais sur le terrain, la paix est encore très loin. Lundi 11 mai au matin, des tirs ont visé l'armée malienne près de Tombouctou, faisant huit morts et dix blessés, dont huit grièvement, côté soldats maliens. L'attaque a été revendiquée par les groupes rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).
L'embuscade, tendue vers 9h30 ce matin, visait une colonne de huit véhicules de l'armée malienne, sur la route reliant Goundam à Tombouctou. Les rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad affirment avoir emporté quatre véhicules et tué « de nombreux soldats ». Du côté de l'armée, on confirme la mort de huit soldats et dix blessés.
La mission des Nations unies dans le pays (Minusma) a été sollicitée pour évacuer des blessés vers Bamako. Elle précise qu'une dizaine de civils ont été pris dans les échanges de tirs, mais qu'aucun n'a été blessé. La Minusma condamne cette nouvelle attaque, qui constitue une violation du cessez-le-feu censé s'appliquer jusqu'à la signature d'un accord de paix. Un cessez-le-feu battu en brèche depuis deux semaines par les rebelles et par les groupes armés pro-Bamako.
Par ailleurs, un nouveau groupe armé d'auto-défense a été créé à Tombouctou, un mouvement communautaire arabe pro-malien baptisé l'Alliance pour la paix et l'unité nationale. Il annonce la constitution d'une branche armée, pour faire face à la recrudescence des attaques dont sont victimes les populations.
KJ

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